Biais de surestimation de soi : ne vous fiez pas trop à votre propre jugement

🌱 Introduction

“Je suis sûr de mon choix.” “Je connais bien le sujet.” Ce type de certitude peut paraître rassurant… mais cache parfois un excès de confiance. Le biais de surestimation de soi nous pousse à surestimer notre compétence, notre lucidité ou notre capacité à juger une situation de façon objective. En RH comme en management, cette confiance excessive peut entraîner des erreurs de jugement, des décisions précipitées et un manque d’ouverture au feedback.


🧠 Qu’est-ce que le biais de surestimation de soi ?

Ce biais, documenté en psychologie cognitive, désigne la tendance à surestimer nos propres connaissances, compétences ou capacités de jugement, souvent au détriment d’une évaluation réaliste de la situation ou d’un recours à des données factuelles.

Il se manifeste notamment :

  • chez les experts (ou ceux qui se pensent experts),

  • dans des domaines perçus comme familiers,

  • dans les environnements hiérarchiques où le pouvoir renforce la confiance en soi.


💼 Exemples concrets en entreprise

Cas 1 : une évaluation RH biaisée par excès de confiance
Un manager affirme qu’il “n’a pas besoin de grille” pour évaluer ses collaborateurs : “Je les connais très bien.” Résultat : des appréciations inégales, dépendant plus de son ressenti que d’indicateurs objectifs.

Cas 2 : rejet d’un outil d’analyse prédictive
Une direction RH refuse d’utiliser un algorithme d’aide à la décision en recrutement : “On n’a pas besoin de ça, on sait reconnaître les bons candidats.” Pourtant, les erreurs de casting se multiplient.


⚠️ Les conséquences du biais de surestimation

  • Décisions peu fondées, reposant sur l’intuition plus que sur l’analyse

  • Rejet des outils d’aide ou des feedbacks

  • Difficulté à reconnaître ses erreurs ou à se remettre en question

  • Surconfiance en période d’incertitude, menant à des prises de risque mal maîtrisées


🔧 Comment réguler ce biais ?

  • Intégrez des moments de doute structuré : “Qu’est-ce que je ne vois pas ?”

  • Appuyez-vous sur des données croisées, même si votre intuition semble forte.

  • Sollicitez un feedback contradictoire (collègue, coach, collaborateur).

  • Encouragez une culture d’apprentissage continu, même chez les plus expérimentés.


📚 Pour aller plus loin


Se remettre en question n’est pas un signe de faiblesse, mais une marque de maturité. Pour découvrir d’autres biais qui influencent la lucidité RH,
👉 consultez le Guide complet des biais cognitifs sur Xperience RH.